Il était une fois de joyeux quatre-plussiens décidés à faire la nique aux prévisions météorologiques qui, de toute façon, disent n’importent quoi. Le rendez-vous est donc pris pour une arrivée à 13h30 sur la base de loisir de Buthiers, où, à peine arrivée, la troupe court vérifier l’état des blocs… vraiment trop humides pour envisager d’y apposer ses chaussons. Qu’à cela ne tienne ! Une salle à proximité est pourvue de tout le nécessaire pour contenter un grimpeur avide de grimper, ouf, l’après-midi est sauvé. Il est 14h45, les deux retardataires ayant eu l’idée saugrenue de venir en train et vélo le week-end où la SNCF avait fermé la gare de Lyon sont arrivés. La horde est alors au complet : Bruno, Lionel, Magalie, Léonord, Morgane, Charlène, Bastien, Christophe, Odile, Fabien, Nicolas et Florian, tout crocs sortis. Certains enchaînent les pas de bloc, d’autres filent vers les voies, puis tout le monde se rejoint dans la grotte artificielle pour s’essayer sur des voies alternativement qualifiées de sympathiques, intéressantes, jolies, curieuses, bizarres, sous-cotées, hypocrites (liste non exhaustive dont sont évidemment exclus les gros mots). Tout le monde s’accorde sur la qualité du relief. Plusieurs aller-retours à la verticale mènent doucement jusqu’au repas de 19h00, une heure qui pourrait paraître un peu indue pour un samedi soir, mais qui permet une seconde partie de soirée endiablée où se disputent villageois, loups-garous, sorcières, voyantes et chasseurs. Après une nuit sans doute marquée par quelques ronflements, les tics-tacs des radiateurs et un petit déjeuner non moins marquant, nous voici à l’échauffement sur le circuit jaune à deux pas du gîte. Echauffement nécessaire, la température assez basse et l’humidité de l’air engourdissent les muscles. Un circuit jaune gratifiant où chaque bloc se grimpe sans grande difficulté. Evidemment, les choses simples ne le sont que parce qu’il en existe des plus compliquées. Direction le massif de l’I après une petite heure passée sur le circuit jaune. Là, les choses sérieuses commencent. Réglettes affutées, marbre glissant, dévers dans un tunnel, des blocs de plus en plus haut, des prises de plus en plus petites, voire de plus en plus inexistantes. Du orange, du bleu, du noir pour certains. Même si certains blocs résistent, refusent leur sommet, tout le monde trouve de quoi satisfaire son appétit. Et quand l’appétit des blocs commence à se tarir, l’appétit du déjeuner prend le relai. Sandwichs, salades, fruits secs, houmous, chocolat. Les batteries se sont rechargées mais les corps se sont refroidis. Certains décident de regagner leur domicile. D’autres chevauchent leur vélo pour aller attraper un train, à quelques dizaines de kilomètre du site. Restent les marcheurs qui partent rejoindre le GR du coin pour profiter de la forêt quelques heures de plus.
De par sa localisation assez éloignée, le massif de l’I sort des circuits classiques de Fontainebleau. Mais il a l’avantage de proposer une offre de grimpe diversifiée à mesure de plaire aux grimpeurs de tout niveau.
Charlène et Nicolas