Durant la semaine du 13 au 20 avril 2024, une délégation de 20 quatreplussien·nes (18 adultes, un chien et un bébé) stationnait en Drôme Provençale, plus précisément aux alentours de Buis-les-Baronnies, pour une sortie en falaise. Si pour une partie du groupe la grimpe en falaise était une nouveauté, d’autres avaient énormément d’expérience dans le domaine. Ce fut donc l’occasion d’apprendre énormément, mais aussi bien sûr de grimper quotidiennement malgré les obstacles sur notre route, et de passer d’excellents moments de convivialité dans un gîte gigantesque.
Déconventionnements en série dans le pays Drômois
Commençons par évacuer un sujet qui a déjà fait couler beaucoup d’encre dans le monde de l’escalade, qui est intéressant et instructif si vous organisez votre propre sortie falaise (en binôme, en famille, en groupe…).
Lors de notre premier jour de grimpe, notre surprise fut grande de découvrir que l’immense majorité des sites accessibles depuis Buis-les-Baronnies était déconventionnée depuis peu, nous laissant uniquement trois sites au lieu de la dizaine prévue. Forcément, l’affluence sur le peu de sites restants était assez forte mais des départs assez matinaux permettaient d’avoir plusieurs heures de tranquillité. L’inconvénient de ces départs matinaux, bien sûr, était la fraîcheur qui nous a suivi tout le week-end, avec certaines sessions de grimpe marquées par des rafales à 60km/h et 8°C. Toutefois, l’absence de pluie tout au long de la semaine était une consolation suffisante.
Évidemment, nous étions au courant des nombreux déconventionnements qui touchent le monde de l’escalade en milieu naturel, mais pour la plupart d’entre nous c’était la première fois que nous en subissions les conséquences immédiates. Heureusement, il semblerait que dans le cas précis de la Drôme la FFCAM soit en passe de résoudre le problème, et nous espérons pouvoir un jour toucher la roche de certains de ces magnifiques secteurs, et de bien d’autres secteurs déconventionnés à travers la France.
4+ en classe verte
Tous les jours, notre groupe se répartissait donc sur les trois sites conventionnés restants : l’Aiguille de Buis, le Rocher Saint-Julien et la Falaise d’Ubrieux. Si la marche d’approche des deux premiers est assez longue (et raide !), le troisième se situe juste en bord de route et propose de nombreuses couennes de tous niveaux, idéal pour les débutant·es, enfants, ou jours de semi-repos. L’inconvénient de ce site est que les voies les plus proches du parking peuvent être très patinées…
À Buis et dans ses environs, les grandes voies sont exigeantes mais assez courtes (quelques longueurs en général), ce qui permet d’en faire deux par jour, voire trois pour les spécialistes, à la condition qu’il ne fasse ni trop chaud ni trop froid ni trop venteux.
Le gîte et le couvert
Notre groupe était partagé sur deux gîtes proches, un de quatre places et l’autre de QUINZE places avec piscine, cuisine, murs en meulière pour s’échauffer les doigts.
La préparation et les recettes des repas du soir était répartie en groupes de trois personnes, et une compétition officieuse s’est tenue au fil de la semaine pour élire le meilleur groupe de cuistots. Difficile de dire qui a gagné mais le bilan est que nous nous sommes régalés tous les soirs.
Une sortie réussie
Le cadre, la convivialité, les petits moments autour de l’escalade ont grandement contribué à rendre ce séjour mémorable, mais l’escalade en elle-même était aussi de grande qualité malgré les conditions et les aléas. Avec le reconventionnement en cours des sites de la région, peut-être que cette sortie, si elle a lieu l’an prochain (n’hésitez pas à nous en parler si vous voulez participer à l’organisation de sorties !), sera encore plus incroyable…